Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




jeudi 27 mars 2008

Reims (51) : Il met en joue trois policiers, trois mois ferme

Tribunal correctionnel de Reims. Henri H. était jugé mardi selon la procédure de comparution immédiate pour des violences volontaires commises sur des policiers, avec une arme.
Samedi dernier, Henri H. boit. Beaucoup, avec des copains. Quand le président lui demande ce qu’il a bu, le prévenu répond: « De l’alcool. J’m’en rappelle plus. » Il ajoute juste après: «Du pastis, du Ricard… Un p’tit litre. » Rires dans la salle.
Au cours de la soirée, l’homme rentre chez lui dans le quartier du Petit-Bétheny. Mais au moment de partir, il a emporté une bouteille d’alcool qui ne lui appartenait pas. Ce que n’ont pas apprécié ses hôtes. Le différend s’est envenimé et la police a dû intervenir.
Le président raconte : « Quand les policiers sont arrivés, vous les avez menacés… ».
Le prévenu nie : « Non, j’ai juste sorti l’arme, c’est tout. » Mais le président Craighero insiste : « Vous leur avez demandé ce qu’ils étaient venus faire ici. Vous aviez le doigt sur la gâchette. »
Henri H. ne semble pas comprendre : « Oui c’était une « neuf », mais il n’y avait rien dedans. »
Le président du tribunal poursuit son discours pédagogique : « Mais monsieur, on ne brandit pas une arme vers des policiers! ».
Rmiste, le quinquagénaire n’a jamais travaillé de sa vie. L’avocat des trois policiers mis en joue a réclamé des dommages et intérêts. Me Busy éclaire différemment cette affaire qui aurait pu se terminer en drame : « Le prévenu avait la carabine sur la hanche. Quand un des policiers s’est
saisi de l’arme, il a appuyé sur la gâchette! Les policiers étaient en droit de se demander si l’arme était chargée… »
Le substitut du procureur de la République a requis un an de prison dont 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, avec obligation de se soigner et interdiction de fréquenter les débits de boissons ou de détenir une arme.
« Le soir des faits, on a peut-être évité un drame de justesse. Il a mis en joue les policiers et pressé la détente! ».
Pour l’avocate de la défense, la situation « est dramatique car mon client ne se rend pas compte de la gravité de ses actes. »
Me Cordier-Dumetz salue d’ailleurs le sang-froid des policiers « qui ont su se maîtriser, c’est une chance. Ils auraient pu dégainer ».
Pour elle, Henri H. « a besoin de soins et d’aide. »
Le tribunal a condamné le prévenu à trois mois de prison ferme et a ordonné son maintien en détention.
Il devra vers 200 euros de dommages et intérêts à chacun des policiers

source : L'Union (27 mars 2008)

3 commentaires:

Thomas a dit…

Ils avaient le droit de se demander si l'arme était chargée ? J'irai plus loin, ils avaient aussi le droit de faire feu.

Anonyme a dit…

Faudrait leur dire à tous ces techniciens du droit pénal : on n'appuie pas sur la gâchette...




...mais sur la détente, pour les néophytes.

Anonyme a dit…

fallait tirer
dommage