Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




dimanche 26 octobre 2003

Ajaccio (2A) : La caserne des CRS touchée par une roquette

Le policier est en colère. « Cette fois, ils ont vraiment déclaré la guerre ! » Hier matin, une roquette a touché le toit de la caserne des CRS d'Aspretto, à Ajaccio. Plus tard dans la journée, un surprenant acte de vandalisme a été découvert en Haute-Corse : une plaque, à la mémoire des deux gendarmes tués en 1975 lors de l'assaut contre les nationalistes occupant une exploitation viticole à Aléria, a été détruite à coups de masse. Le policier d'Ajaccio, comme la plupart de ses collègues, est convaincu que ce sont des amis du leader indépendantiste Charles Pieri, « ciblé » depuis la semaine dernière par une spectaculaire enquête financière, qui sont à l'origine de ces nouvelles provocations.
Un trou d'un mètre de diamètre Sur les coups de 3 h 30, samedi, une roquette a donc transpercé la toiture de la caserne d'Aspretto, située en bordure de la route nationale, à la sortie sud d'Ajaccio. Pas de blessé, mais des dégâts significatifs au toit, dans lequel le projectile a creusé un trou d'un mètre de diamètre. Les auteurs de l'attentat ont heureusement utilisé une charge inerte, la fusée étant dépourvue d'explosif. Comme s'ils voulaient prouver leur capacité à frapper un site sensible, sans toutefois aller jusqu'au bout d'une logique de mort. Ce type d'attentat à l'arme de guerre n'est pas une première : les soldats de l'ombre du FLNC n'hésitent jamais à exhiber leurs tubes lance-roquettes au cours des conférences de presse clandestines qu'ils organisent. Ils s'en sont servis à plusieurs reprises par le passé. La caserne d'Aspretto est une cible facile. L'enceinte comporte un ensemble de bâtiments carrelés de bleu, qui passent difficilement inaperçus. Depuis la petite colline qui surplombe « le village des Schtroumpfs », comme le surnomment les indépendantistes, les solutions de tir sont nombreuses. Le procureur de la République d'Ajaccio, Patrick Mathé, qui s'est rendu sur les lieux, a stigmatisé le comportement des auteurs de l'attentat. L'affaire a ensuite été confiée finalement aux magistrats antiterroristes parisiens. Aucune revendication n'était intervenue hier en fin d'après-midi, mais il ne fait pas de doute aux yeux des enquêteurs que cette affaire est à rapprocher des deux attentats qui ont visé la nuit précédente le domicile ajaccien du commissaire principal Christophe Gabillard et le véhicule du capitaine Catherine Bellon, de la section financière du SRPJ de la Corse. Comme les CRS, tous deux ont participé aux perquisitions menées mercredi et jeudi dans une quinzaine de sociétés appartenant à des proches de Charles Pieri. A la suite de cette double action, Fabrice B..., un homme présenté comme proche des nationalistes, mais également connu pour des faits de droit commun, a été placé en garde à vue vendredi soir au commissariat d'Ajaccio. Celle-ci se poursuit dans les locaux de la division nationale antiterroriste, à Paris, où le suspect a été transféré hier soir.
source : Le Parisien (26 octobre 2003)

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