Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




mercredi 16 septembre 2009

Saint-Quentin (02) : L'homme à la carabine blesse sérieusement un policier

Il se baladait son arme à la main

Frayeur, hier, au petit matin. Un chauffeur de bus a aperçu un homme, un fusil à la main, rue Kennedy. L'arrestation a été musclée.
IL est tout juste 6 heures du matin, ce lundi. Saint-Quentin sort à peine de sa torpeur. D'ailleurs, il ne fait pas encore tout à fait jour, lorsque ce chauffeur de bus aperçoit dans la rue J-F.Kennedy, quasi déserte vu l'heure matinale, un homme marchant d'un bon pas, une carabine à la main.
Surpris, cet employé municipal compose immédiatement le 17. Une voiture du commissariat, avec quatre hommes à son bord, se rend dans le quartier Saint-Jean. Le véhicule de police parcourt au pas cette grande rue. Aucune trace de l'homme au fusil. Les policiers élargissent leurs recherches dans le secteur environnant, débutent une enquête de voisinage qui va se révéler payante lorsqu'ils rentrent dans le café Le Picard, situé au début de la rue d'Epargnemailles, à quelques mètres à peine de la place Saint-Jean et de la rue Kennedy.
Thierry Nollet, le gérant de ce bistrot de quartier, raconte : « Il était 6 h 30 environ, on venait d'ouvrir, on a beaucoup de clients à cette heure-là. On a vu les policiers passer plusieurs fois devant l'établissement, mais on ne pouvait s'imaginer que l'homme qu'ils recherchaient se trouvait chez nous, assis au comptoir. »

« Coups de pied dans tous les sens »

Car quelques minutes plus tôt, quand cet homme de 55 ans, habitant le quartier, franchit les portes du café, son blouson à la main, son arme n'est pas visible. « C'est une carabine à plomb visiblement, il avait ouvert l'arme et l'avait dissimulé sous son manteau qu'il a posé sur un tabouret à côté de lui. Il était calme, ne semblait pas ivre, sinon je ne l'aurais pas servi. Il a même discuté avec des clients qui partaient au boulot. Lorsque les policiers sont arrivés, ça s'est passé très vite. Ils ont regardé sous le manteau, vu l'arme, lui ont demandé de les suivre. C'est là qu'il s'est énervé. »
Au commissariat de Saint-Quentin, on indique que l'homme visiblement éméché a littéralement pété les plombs. « Il a donné des coups de pied dans tous les sens. » Le propriétaire de la carabine est un homme costaud. Avant d'être maîtrisé par la force, il a surpris un fonctionnaire de police, « qui s'en sort avec un bras dans le plâtre. » Bilan de l'arrestation musclée : une fracture du poignet pour le policier.
Une fois au commissariat, la fouille réglementaire a permis aux policiers de découvrir que l'homme violent était aussi porteur d'un impressionnant couteau à cran d'arrêt.

À l'issue de sa garde à vue, le quinquagénaire a été relâché avec, en poche, une convocation devant le tribunal correctionnel de Saint-Quentin, en date du 13 janvier, où il devra répondre notamment de port d'arme prohibée et de rébellion ayant entraîné des violences importantes sur personne dépositaire de l'autorité publique.

Mélange alcool et médicaments

Après avoir recouvré la liberté, l'homme un peu groggy est retourné au Picard. « Il est passé vers 16 h 30, pour récupérer son chien. C'est un homme a priori sans histoires mais dépressif. Il a déjà été hospitalisé dans ce cadre, c'est sans doute le mélange alcool et médicaments qui lui a fait perdre les pédales. Ce n'était pas si violent que les blessures du policier laissent à penser. Il n'a pas compris ce qui se passait. Pour lui, il n'avait rien fait de grave, il revenait des jardins ouvriers, où il avait fait quelques tirs. Il n'a pas réalisé qu'en ville, voir un homme avec une carabine pouvait créer la panique. »
Aux policiers, le propriétaire de la carabine n'a pas donné la même version. La carabine et le couteau, c'était pour se protéger. De quoi ou de qui ? « Il n'a pas voulu donner plus de précision.»

source : L'Union (15 septembre 2009)

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