Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




lundi 6 septembre 2010

Lannion (22) : A-t-il visé ou non les policiers - neuf mois avec sursis

À la barre, du tribunal de Guingamp, un homme de 46 ans qui comparait dans le cadre de la procédure de comparution immédiate. On lui reproche d’avoir tiré sur des policiers à Lannion. « Jamais de la vie », jure le prévenu de ses grands dieux.

Tout a démarré dans un café de Lannion. Vendredi dernier, en fin de journée, plusieurs hommes se retrouvent autour de l’apéro dans un café de la place du Marchallac’h. Certains se connaissent mais ne s’apprécient pas forcément. Et après quelques propos désobligeants, ils en viennent aux mains après avoir été mis dehors par le patron. Les policiers arrivent sur place. Ils entendent deux des protagonistes. Plus tard dans la soirée, ils se rendent au domicile d’un troisième individu. Ce dernier a entre-temps reçu plusieurs appels téléphoniques, le menaçant. Pour lui, la voiture qui se présente dans sa cour, partiellement masquée par une haie, est donc « logiquement » celle des hommes avec qui il y a eu maille à partir plus tôt dans la soirée et « qui voulaient me régler mon compte ». Avec son fusil, il tire en l’air une première fois. Ensuite, tandis que la voiture repart, il tire deux autres fois. Mais, selon lui, jamais en direction des policiers. « Jamais de la vie, je n’aurais tiré sur eux. Je ne savais pas que c’était des forces de l’ordre. Je pensais que c’était des gros bras. C’était peut-être pas bien vis-à-vis de la justice, pas la bonne solution, mais je n’ai fait que tirer en l’air pour les faire déguerpir. Je ne voulais pas me faire trucider chez moi. »

Le prévenu a été interpellé le lendemain par le groupement d’intervention de la police nationale. Tout s’est déroulé sans violence.

La version du prévenu ne convainc pas l’avocat des trois policiers qui demande une somme de 1 250 € pour chacun d’entre eux. Le parquet, qui se désole du comportement du prévenu qui « ne se rend absolument pas compte de la dangerosité d’utiliser une arme », reconnaît toutefois qu’il y a un doute véritable sur son intention délibérée de porter atteinte aux policiers. Il requiert 9 mois de détention dont 8 mois avec sursis.

L’avocat du prévenu plaide la pression que subissait son client, la peur qu’il avait de voir arriver des « gros bras ». « Pourquoi les policiers ne se sont-ils pas signalés ? » Il demande la relaxe.

Le prévenu a été condamné à 9 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans avec obligation de soins, interdiction de détenir une arme et obligation d’indemniser les victimes, soit 650 € chacun.

source : Ouest France (06 septembre 2010)

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