Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




mardi 23 novembre 2010

Béthune (62) : Hostile à l'autorité, il s'en était pris aux pompiers et policiers

Ce n'était pas la première fois que ce Béthunois de 38 ans passait devant le tribunal, lui qui compte dix mentions sur son casier judiciaire. Souvent pour des faits de violence, comme c'est encore le cas dans cette affaire, jugée la semaine dernière. C'était le 11 octobre, dans la soirée. La famille de Christophe Imbert avait appelé les secours car il s'était blessé à la tête en tombant dans les escaliers. Quand trois pompiers béthunois ont commencé à le soigner, l'homme s'est énervé. Il a poussé une table vers eux et les a menacés, obligeant son père à s'interposer. À tel point que les pompiers ont préféré quitter la maison et faire appel à la police pour les protéger. « Je leur ai juste dit "Partez !".
C'est tout. », rectifie-t-il au tribunal.

Un policier de la BAC blessé

La présidente poursuit alors avec l'épisode des policiers. À la fenêtre, Christophe Imbert a crié qu'il ne se laisserait pas attrapé. Effectivement, l'interpellation a été difficile et un policier a eu un poignet fracturé (avec 42 jours d'ITT à la clé) quand le Béthunois lui est tombé dessus.
Accidentellement jure-t-il. « Ils m'ont provoqué. Ils m'ont regardé, je leur ai dit que je n'avais pas peur. Tout ce que je voulais, c'est aller me coucher » poursuit le Béthunois ajoutant que, de toute façon, c'est sa parole contre celle de policiers.
Ce qui inquiète le tribunal, c'est que ce n'est pas le premier fait de violence à son actif. La présidente revient ainsi que les dix mentions inscrites à son casier judiciaire, dont une condamnation aux assises en 2005 à 9 ans de prison pour des actes de torture et de barbarie. Lui répond simplement : « J'me laisse pas faire. On n'est à l'abri de rien ». Il confesse tout de même : « C'est vrai que j'aime pas la justice ... ». La présidente poursuit avec les deux rapports d'expertise, l'un assez sombre où il est question de « sentiment pervers », « d'absence de remords » l'autre plus mitigé qui, s'il montre « une absence de remise en cause », écarte toute « dangerosité psychologique ».
Le procureur, lui, parle « d'expertises inquiétantes » avant de requérir 2 ans de prison ferme. Me Geoffroy-Bleitrach, avocate de la défense, insiste pour sa part sur le suivi positif de son client depuis sa sortie de prison : la recherche d'un emploi, l'arrêt de l'alcool, le suivi médical... Son comportement ce soir-là, c'est parce qu'il était « shooté aux psychotropes et aux antidépresseurs suite à son traitement ». Elle demande surtout la requalification des violences volontaires en rébellion, la blessure du policier ne résultant pas de coups mais d'une chute lors de l'interpellation.

Les violences requalifiées en rébellion

Une demande entendue par le tribunal qui a accepté la requalification. Christophe Imbert a été condamné à 18 mois de prison dont 6 avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans avec notamment une obligation de soins. Le maintien en détention a été prononcé. La demande des parties civiles (formulée par le Service départemental d'incendie et de secours du Pas-de-Calais, à avoir 200 E de dommages et intérêts par pompier) a, elle, été jugée irrecevable.

source : La Voix du Nord (23 novembre 2010)

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