Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




jeudi 8 septembre 2011

Eaux-Bonnes (64) : Un gendarme se tue en exercice

Didier Laplaza, sous-officier du PGHM de 42 ans, est mort, hier, lors d'un exercice

Un nouveau drame est venu endeuiller le PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) d'Oloron-Sainte-Marie. Hier après-midi, vers 13 h 30, le maréchal des logis-chef Didier Laplaza est décédé après avoir fait une chute de 80 mètres à La Pène Sarrière, un sommet de 1944 mètres au-dessus de Gourette (commune des Eaux-Bonnes). Le militaire, âgé de 42 ans, participait à un exercice d'entraînement en montagne en compagnie de cinq autres gendarmes du PGHM sur la face est de La Pène Sarrière, dans des voies classiques équipées.

Chute en rappel

Lors de la descente en rappel, qu'il effectuait en premier, il aurait manqué un relais et s'est écrasé sur des barres rocheuses 80 mètres plus bas. Ses collègues ont aussitôt tenté de lui porter secours et ont donné l'alerte. L'hélicoptère de la Sécurité civile Dragon 64 a décollé à 13 h 43 de la base de Pau-Uzein avec à son bord une équipe du Groupe secours en montagne des pompiers et un médecin du Samu de Bayonne. À leur arrivée, ils n'ont pu que constater le décès de la victime, morte sur le coup.

Cette nouvelle a provoqué une très vive émotion au sein du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques. Le colonel Thierry Rousseau s'est rendu sur les lieux du drame dès qu'il en a été informé et une cellule de soutien psychologique a été mise en place par la gendarmerie.

Didier Laplaza était bien connu dans le milieu de la montagne. « C'était un alpiniste aguerri et une personne adorable », confie un secouriste, très ému, qui le côtoyait depuis plusieurs années. Le sous-officier avait intégré le PGHM d'Oloron-Sainte-Marie en janvier 2001, après avoir exercé pendant longtemps à la brigade d'Urdos. « C'était un gars discret, d'un abord très agréable et efficace dans les secours », dit de lui Jean-Louis Aranjo, président de la Société du secours en montagne des Pyrénées-Atlantiques et responsable national de la commission secours en montagne à la FFME (Fédération française de montagne et d'escalade).

Aguerri et dévoué

Reconnu pour son dévouement et son professionnalisme, Didier Laplaza avait été décoré à maintes reprises. En novembre 2003, il recevait la médaille du secours en montagne des mains de Jean-Louis Aranjo. En septembre, il était à nouveau honoré de cette distinction. Le même jour, un vibrant hommage était rendu à Philippe Laperne, un ancien membre du PGHM décédé en 1996 dans des circonstances équivalentes, lors d'un entraînement sur la face nord de l'aiguille du Plan, dans le massif du Mont-Blanc, où il préparait son diplôme de guide aspirant. La caserne de Saint-Pée porte son nom depuis 1998. Enfin en novembre 2010, Didier Laplaza était à nouveau décoré de la médaille militaire pour son dévouement dans le sauvetage de trois spéléologues restés coincés plusieurs jours dans le gouffre de Romy, à la Pierre-Saint-Martin, à Noël 2009. Hier soir, le préfet des Pyrénées-Atlantiques François-Xavier Ceccaldi se disait très touché par sa disparition. « C'est toujours un choc, mais ce qui rend la douleur encore plus grande, c'est lorsque l'on sait que ce sont des sauveteurs qui sont frappés, des gens qui veillent à la sécurité de nos concitoyens, des militaires qui ne comptent ni leur temps, ni leurs efforts physiques et moraux ». Didier Laplaza laisse derrière lui une compagne avec qui il était pacsé.

Le parquet a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ce funeste accident. Les investigations ont été confiées aux gendarmes de la compagnie et de la brigade de recherches d'Oloron-Sainte-Marie.

source : Sud Ouest (07 septembre 2011)

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