Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




jeudi 27 octobre 2011

Reims (51) : Trois policiers caillassés par une trentaine de jeunes

Une arrestation a dégénéré mardi soir au quartier Orgeval à Reims. Se rebellant, un homme a blessé un policier au visage tandis qu'une trentaine d'individus appelés à l'aide ont caillassé la patrouille. Celle-ci a pu se dégager avec l'agresseur.

Coups de poing, pierres et bouteilles ont volé bas mardi soir au quartier Orgeval à Reims. Un policier a été frappé, sa patrouille caillassée lors d'une arrestation qui a dégénéré rue du Docteur-Schweitzer.
Les faits se sont produits vers 19 h 30. Au départ, le commissariat a été informé de l'intrusion d'un supposé cambrioleur dans le jardin d'une maison de la rue de Rethel. Une équipe de la section d'intervention composée de trois fonctionnaires a été envoyée sur place. En cours de route, elle a appris que l'individu avait quitté les lieux et aurait importuné deux jeunes femmes rue du 106e RI.
Arrivés rue du Docteur-Schweitzer, au niveau de la place Pierre-de-Fermat, les agents ont repéré à l'arrêt du tramway un homme qui correspondait au signalement. Il s'agit d'un massif gaillard de 36 ans déjà connu de la justice. D'emblée, l'individu s'est montré agressif envers les policiers. Il s'est précipité sur eux et a porté deux coups de poing au visage d'un brigadier, lui occasionnant une plaie saignante au menton.

Flash-Ball, lacrymogène et grenade

Malgré une vive rébellion, la patrouille a pu le menotter mais il a ameuté le quartier pour qu'on lui vienne en aide. Une trentaine d'individus ont alors surgi du porche de la place Pierre-de-Fermat, lieu habituel de rassemblement. « Nous ne savons même pas s'ils connaissent l'individu », commente un syndicaliste policier, Olivier Balangé, « car il existe dans les zones sensibles une solidarité de quartier qui amène des individus à s'opposer systématiquement à la police en cas d'interpellation. »
A Orgeval, les assaillants ont jeté des pierres et des canettes sur les trois fonctionnaires qui ont d'abord fait usage de leur bombe lacrymogène pour les repousser.
La troupe est revenue à la charge. Le policier qui avait le Flash-Ball a tiré à deux reprises, toujours sous les jets de projectiles que lui et ses collègues ont pu éviter en se mettant à l'abri derrière leur véhicule et l'arrêt du tram.
Une fois l'individu embarqué, la voiture de police s'est retrouvée encerclée. Ses occupants ont alors jeté une « grenade de désencerclement ». « Il s'agit d'une grenade qui projette neuf billes en caoutchouc au niveau des jambes », explique un policier. « Ça cingle les tibias, ce qui nous permet de desserrer un attroupement hostile. »
Profitant du moment de stupeur occasionné par l'usage de la grenade, la patrouille a pu se dégager avec plusieurs impacts sur la carrosserie tandis que les renforts arrivaient, mais les assaillants s'étaient dispersés définitivement.

Casse au commissariat


Au commissariat, le brigadier frappé au visage a été pris en charge par les pompiers et conduit aux urgences du CHU (il en est ressorti le soir même avec plusieurs points de suture et deux jours d'incapacité totale de travail) tandis que son agresseur était placé en garde à vue.
L'homme ne s'est pas calmé dans les geôles, bien au contraire. Surexcité, il a dégondé la porte de sa cellule et cassé un carreau. Sa garde à vue se prolongeait hier après-midi. Parallèlement, une enquête a été ouverte pour tenter d'identifier certains des auteurs du caillassage.
D'après les services de police, pareille scène de violences urbaines ne s'était pas produite à Reims depuis plusieurs mois. « Ça s'était calmé depuis pas mal de temps », confirme Olivier Balangé, « mais à tout moment, une interpellation peut mal tourner. »

source : L'Union (27 octobre 2011)

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