Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




dimanche 15 janvier 2012

Assassinat de Jean-Serge Nerin : trois membres présumés de l'ETA, interpellés à Joigny

Un membre présumé de l'organisation séparatiste basque ETA a été interpellé samedi après-midi en Bourgogne, soupçonné d'avoir appartenu au commando qui avait tué un policier français en 2010 lors d'un contrôle qui avait mal tourné en région parisienne.

Plusieurs membres présumés de ce commando avaient déjà été interpellés, notamment un des hauts responsables de l'organisation, Mikel Karrera Sarobe, alias "Ata", quelques jours seulement après ce meurtre.

L'homme interpellé samedi a été arrêté en même temps que deux autres etarras présumés à Joigny, dans l'Yonne, près d'Auxerre, a annoncé à l'AFP le porte-parole du ministre de l'Intérieur. Son identité et son niveau de responsabilité présumée dans l'ETA n'ont pas été précisées par des sources françaises proches de l'enquête.

L'opération a été menée dans l'après-midi par la sous-direction antiterroriste (Sdat) et la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) de la police judiciaire française.

Selon des sources proches de l'enquête, le suspect principal a été intercepté alors qu'il descendait d'un train, attendu en voiture par les deux autres, armés. Selon une source judiciaire, l'interpellation a été mouvementée. Le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance visant les trois individus placés en garde à vue.

Le 16 mars 2010, Jean-Serge Nérin, policier de 52 ans, père de quatre enfants et originaire de Guyane, avait été tué au cours d'un échange de tirs près de Dammarie-Les-Lys, en Seine-et-Marne. Si des policiers ou des gendarmes français avaient été auparavant blessés par l'ETA, dont les militants se sont longtemps servis de la France comme d'une base arrière, c'est la première fois que l'un d'eux trouvait la mort.

Le président Nicolas Sarkozy avait assisté à Melun aux obsèques en compagnie du Premier ministre espagnol de l'époque Jose Luis Zapatero. Le chef de l'Etat avait dit sa détermination à "éradiquer une à une toutes les bases de l'ETA en France". "Nous ne laisserons pas le territoire français devenir la base arrière de terroristes et d'assassins."

Plusieurs membres présumés de ce commando ont été depuis interpellés. Le jour même des faits, un homme de 27 ans, Joseba Fernandez Aspurz, poursuivi à de multiples reprises pour des violences urbaines perpétrées par de jeunes indépendantistes en Espagne, avait été arrêté. Mais au moins cinq autres personnes, dont une femme, avaient pris la fuite.

Trois suspects devaient toutefois être interpellés dans les jours suivant, notamment, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), Mikel Karrera Sarobe, 39 ans, alors considéré comme le chef militaire d'ETA.

Le 10 mars 2011, un autre membre présumé de l'ETA, avait été interpellé dans le Pas-de-Calais, lors d'une opération dans une maison louée par des membres en cavale. Cela "ne veut pas dire qu'il aurait participé à la fusillade, ni même qu'il aurait été sur place", avait tempéré le ministre de l'Intérieur Claude Guéant.

La mort du policier était survenue à l'issu d'un contrôle, alors qu'une patrouille de policiers locaux avaient été intriguée par plusieurs véhicules sur un chemin de terre de la bourgade de Villiers-en-Bière. Ils avaient interpellé Aspurz, mais pour couvrir sa fuite, le reste du commando avait ouvert le feu et tué le policier.

Le 20 octobre, ETA a annoncé "l'arrêt définitif" de son activité armée après plus de quarante ans de lutte pour l'indépendance du Pays basque, qui a fait plus de 829 morts. Environ 700 prisonniers de l'ETA sont dispersés actuellement dans les prisons espagnoles et françaises.

source : Le Point (15 janvier 2012)

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